08/04/2011: La Pennsylvanie veut de meilleures analyses de l'eau
HARRISBURG, États-Unis — La Pennsylvanie a élargi l'étendue des analyses de l'eau pour détecter des polluants radioactifs et d'autres contaminants rejetés par l'industrie de la production gazière, un secteur d'activité en pleine croissance dans cet État américain.
Le secrétaire par intérim du département chargé de la protection de l'environnement en Pennsylvanie, Michael Krancer, a écrit, mercredi, à l'Environmental Protection Agency (EPA) des États-Unis pour lui indiquer qu'il avait exigé des analyses de plus de la part de certains fournisseurs d'eau publics et d'installations d'épuration des eaux usées.
Il a précisé que ces mesures étaient déjà prévues avant même la réception d'une lettre de l'EPA, un mois auparavant. Cette missive demandait à la Pennsylvanie, qui se trouve au-dessus d'une partie de la formation de schiste Marcellus, de procéder à davantage d'analyses de l'eau pour s'assurer que l'eau potable ne soit pas contaminée par les forages.
M. Krancer a précisé que les demandes d'analyses supplémentaires avaient été soumises plus tard au mois de mars.
Ces analyses devraient vérifier les niveaux de radium, d'uranium et des matières salines dissoutes, des substances qui pourraient rendre les eaux usées de forages délétères pour l'environnement, selon des exemplaires des lettres que la Pennsylvanie dit avoir envoyées à 14 services d'eau publics et 25 installations de traitement des eaux.
Dans sa lettre, l'EPA explique que la plupart des installations de traitement sont incapables d'éliminer plusieurs des polluants contenus dans les eaux usées de forage. Parmi ces substances figurent des contaminants radioactifs, des produits chimiques organiques, des métaux et des matières salines dissoutes.
La Pennsylvanie est le principal lieu d'activités dans l'exploitation du gaz de schiste de la formation Marcellus. Plus de 2000 puits y ont été forés au cours des trois dernières années, et plusieurs milliers d'autres sont prévus.
Le forage de puits pour l'exploitation du gaz de schiste implique l'injection dans le sol de grandes quantités d'eau pour briser les roches, une technique appelée la fracturation hydraulique. Une partie de cette eau retourne à la surface.
Les puits dans la formation schisteuse Marcellus génèrent de grandes quantités d'eau extrêmement salée et contenant des métaux— comme le baryum et le strontium —, des traces de radioactivité et de petites quantités de produits chimiques toxiques injectés par les compagnies gazières.