18/04/2011: LeParisien.fr - Une étude américaine prouve la nocivité de la fracturation hydraulique


Gaz de schiste : une inquiétante étude américaine sur l'extraction

B.M. | Publié le 18.04.2011, 14h14 | Mise à jour : 15h21

 

Une étude américaine vient donner de nouveaux arguments aux opposants au gaz de schiste. Une étude officielle  réalisée entre 2005 et 2009 révèle en effet que l'extraction par fraction hydraulique aux Etats-Unis a nécessité l'injection de plus de 2500 produits chimiques incluant des substances cancérigènes et polluantes.

Alors que de nombreuses manifestations contre cette méthode ont eu lieu ce week-end en France, l'association Générations Futures évoque ce rapport et dénonce une nouvelle fois « le mythe de la fracturation hydraulique propre ».
Cette technique nécessite l'injection dans la roche de grandes quantités d'eau additionnée de produits chimiques pour faciliter les flux des hydrocarbures libérés.

Le document, rédigé par la Commission de l'Energie et du Commerce de la Chambre des Représentants des Etats-Unis, fait le point sur les produits chimiques utilisés par 14 compagnies de production de gaz et de pétrole de schiste. Une filière qui produit plus de la moitié de la production de gaz aux Etats-Unis et dont les dangers pour l'environnement et la santé ont été dénoncés, notamment, par le film Gasland de Josh Fox, nominé aux Oscars.

« Au total, les 14 compagnies ont utilisé plus de 2500 produits pour la fracturation hydraulique contenant 750 substances chimiques (...) dont 29 sont connus pour être des cancérigènes ou suspectés comme tels ou représentant des risques pour la santé et l'environnement », indique le rapport qui cite entre autres le benzène, le toluène, le xylène et l'éthylbenzène, connus sous le sigle BTEX.  «Au total, les compagnies ont injecté 43 millions de litres de produits contenant au moins un BTEX sur une période de 5 ans», précise le rapport. Une autre substance, le 2-butoxyéthanol (Butylglycol), connue pour les risques de destruction de globules rouges ou de dommages à la moelle osseuse, était même le produit le plus utilisé au Texas pendant la période de recherche.

Les parlementaires assurent en outre que les compagnies pétrolières ont refusé de révéler la composition exacte d'une partie des produits utilisés en avançant le secret de fabrication.

LeParisien.fr

 

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18/04/2011

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