13/04/2011: Les gaz et huiles de schiste seront interdits en France


 

Les gaz et huiles de schiste seront interdits en France 13/04/2011 18:10 (Par Jean-Charles BATENBAUM)

 

Les gaz et huiles de schiste seront interdits en France


La fédération France Nature et Environnement s’est félicité du fait que les parlementaires, toutes tendances confondues, du PS à l'UMP, ainsi que le gouvernement aient entendu la voix des français et la puissante contestation contre les gaz et huiles de schistes

Pas moins de 4 propositions de lois ont été déposées au mois de mars, dont 3 à l'Assemblée nationale et 1 au Sénat pour interdire l'exploration et l'exploitation des hydrocarbures non conventionnels par la technique de fracturation hydraulique.

Aussi, la fédération France Nature et Environnement s’est félicité du fait que les parlementaires, toutes tendances confondues, du PS à l'UMP, ainsi que le gouvernement aient entendu la voix des français et la puissante contestation contre les gaz et huiles de schistes.

 

 

« L’exploration et l’exploitation de ces hydrocarbures ont des conséquences néfastes pour l’environnement et sont porteuses de risques pour la santé. On commençait déjà à entendre la chanson bien connue que, chez nous, tout aurait été propre et sûr, pas comme aux Etats-Unis. Cette chanson qu'on nous assène aussi aujourd'hui de façon indécente par rapport au nucléaire et aux évènements de Fukushima, alors même que cette année voit le 25ème anniversaire de Tchernobyl », déclarait Maryse Arditi, pilote du réseau Energie.

  Les gaz et huiles de schiste seront interdits en France

De son côté, Bruno Genty, Président de France Nature Environnement, estime : « Il est essentiel qu'une telle absence de toute information, de concertation et de considération à l'égard des citoyens comme des élus  ne puisse se reproduire. L'exigence d'une enquête publique et d’une étude d’impact avant tout octroi de permis de recherche, exigence prévue dans les mêmes termes dans les 4 propositions de lois, doit aussi être votée. »

Le gaz de schiste est un gaz naturel, de type non conventionnel, emprisonné dans du schiste, roche sédimentaire déposée sous forme d'argile et de limon. Dans le cas du gaz naturel classique, les molécules migrent naturellement jusqu'à des poches de forte concentration. Le schiste, lui, a pour propriété de conserver les plus petites quantités et de les empêcher de se rejoindre. L'extraction est longtemps demeurée impossible économiquement et physiquement.

La fracturation hydraulique est une technique développée aux États-unis pour extraire le gaz du schiste : elle consiste à injecter des millions de litres d'eau et des produits chimiques dans le sous-sol pour fracturer le schiste et autoriser l'extraction du gaz ainsi libéré.

L'exploitation n'a été réalisée qu'aux États-unis en raison de la dérogation aux lois environnementales dont bénéficie le secteur de l'énergie depuis 2005: le schiste y génère 15% de la production de gaz contre 1% en 2000 ; le prix du gaz naturel a été divisé par 3 en quatre ans ; les réserves mondiales estimées ont été multipliées par quatre pour atteindre 250 ans de consommation.

Cependant, l'exploration et l'exploitation des huiles et du gaz de schiste ne sont ni sans conséquence pour notre environnement ni sans risque pour notre santé. Les conséquences environnementales sont extrêmement néfastes : pollution des eaux, de l'air et des sols, consommation considérable d'eau pour la fracturation, émissions de gaz carbonique inférieures seulement à l'énergie charbonnière, destruction du paysage pour installer les puits de forage. Les nappes phréatiques à proximité des puits sont contaminées par les rejets de produits chimiques et par le gaz libéré. Le prélèvement des masses d'eau nécessaires à la fracturation est tout aussi problématique.

Or, à la lumière des expériences nord-américaines, cette technique de fracturation hydraulique présente un double inconvénient : d'une part, elle impose de réaliser des forages à plusieurs endroits sur le sol, laissant apparaître des puits sur nos territoires qui défigurent nos paysages. D'autre part, les produits utilisés, mais également les hydrocarbures récupérés, risquent de s'infiltrer dans la terre et dans les nappes phréatiques, contaminant ainsi notre eau potable, nos cultures, nos vignes.

Les propositions de loi seront examinées début mai à l’Assemblée nationale avant de passer devant le Sénat probablement début juin. FNE, qui se dit rassurée, maintiendra aussi sa vigilance jusqu’au vote définitif pour que les textes ne soient pas vidés de leur substances. Elle  restera attentive et mobilisée sur la question des hydrocarbures non conventionnels, mais aussi plus généralement sur l'ensemble de la politique énergétique qu'il est urgent de réviser de fond en comble, la priorité devant être donnée aux économies d'énergie,  aux énergies renouvelables,  à la sortie du nucléaire sur une génération, peut on lire dans un communiqué de presse.

 

 La source ici  

 



13/04/2011

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