15/03/2011: l'industrie canadienne aime les moratoires....


Le porte-parole de l’APGQ, Lucien Bouchard, indique que le développement doit passer le test de l’intérêt public.

14 mars 2011
par Céline Normandin

L’industrie des gaz de schiste, regroupée sous le nom de l’Association pétrolière et gazière du Québec (APGQ), dit entendre les recommandations du Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) et entend se plier à ses recommandations dévoilées le 7 mars.

« Les recommandations tracent le chemin d’une démarche de réflexion et de prudence, propre à rassurer la collectivité québécoise sur la possibilité voire l’opportunité d’un développement responsable de ses ressources gazières », indique Lucien Bouchard, président du conseil d’administration de l’APGQ.

M. Bouchard a assuré du support de l’industrie au gouvernement en vue de mener une « étude rigoureuse et ainsi favoriser un débat éclairé » tout en ajoutant que « le développement de la ressource gazière ne se réalisera qu’à la condition de passer le test de l’intérêt public ».

L’APGQ presse également le gouvernement québécois de mettre sur pied le comité chargé de l’étude environnementale le plus tôt possible, soit avant la fin avril. L’industrie explique que le délai lui permettra de mener des études économiques sur les impacts du développement possible de l’industrie. Les études sur le terrain seront également faites dans les règles les plus strictes, ajoute l’Association, puisque les travaux d’exploration, selon le rapport, pourraient continuer. M. Bouchard a tenu à dire à ce propos que « la valeur commerciale de cette dernière (ressources gazières) n’est pas encore prouvée et que seule une vérification élaborée sur le terrain permettra de conclure si, oui ou non, le Québec dispose d’une ressource gazière exploitable ».

Le porte-parole a évoqué aussi les préoccupations financières des sociétés engagées dans l’exploitation des gaz de schiste en disant que le presque moratoire empêchait les sociétés de procéder à une exploitation pour laquelle elles avaient payé des permis.

La question des redevances a aussi été soulevée. Le BAPE concluait la semaine dernière dans son rapport que le Québec aurait pu empocher plusieurs milliards, au lieu du million actuel par année, s’il avait procédé à la manière des provinces de l’Ouest dans l’attribution des permis d’exploitation. Sur ce sujet, Lucien Bouchard a déclaré qu’il « est essentiel de procéder à des analyses comparatives approfondies qui garantiront au gouvernement une juste part de l’exploitation de la ressource gazière, en nous assurant de situer la rémunération gouvernementale, pour les permis d’exploration comme pour les redevances d’exploitation, à un niveau compatible avec le contexte compétitif de cette industrie ».

 

(1) BAPE: Bureau d'audiences publiques sur l'environnement

 


La source ici

 

 



15/03/2011

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