21/04/2011: Les premiers arrêtés pour limiter l'usage de l'eau sont tombés


Et encore nous n'avons pas de fracturation hydraulique en cours! Sinon, où trouveraient-il leur eau?

 


 

Selon le BRGM, 58 % des nappes phréatiques françaises ont des niveaux inférieurs à la normale. Les préfectures des Deux-Sèvres, de Charente -Maritime et de l'Essonne ont pris les premiers arrêtés de restriction d'irrigation par les agriculteurs.



Le beau temps chaud et sec de ces dernières semaines et le faible niveau des pluies depuis le début de l'année ne font pas que des heureux. Le bulletin d'information publié mardi 19 avril par le bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) sur la situation des nappes phréatiques françaises montre que 58 % des réservoirs affichent un niveau inférieur à la normale. Sont tout particulièrement concernés le Bassin parisien (nappes de Beauce, du Lutécien et du Champigny), le bassin de la Garonne en Midi-Pyrénées, et les nappes du bas Dauphiné.

« Etre vigilants dans les mois qui viennent »

«Il ne faut pas s'alarmer inutilement,mais nous allons devoir être vigilants dans les mois qui viennent. La période de rechargement efficace des nappes phréatiques se fait en hiver et au printemps, la croissance des plantes en prélève une partie importante par la suite», explique Philippe Vigouroux du BRGM en soulignant que nous sommes plutôt dans une situation comparable au mois de mai en période normale.

La France dispose de plusieurs milliers de points de surveillance et 280 points de captage des nappes sont particulièrement suivis depuis plus de 10 ans. Depuis le début de l'année, seulement 30  % des nappes ont vu leur niveau progresser. « Le nombre de points dont les niveaux sont en baisse en mars (46 %) est élevé pour cette période de la saison » ajoutent les ingénieurs. Seulement 24  % des points sont restés stables. 

Cette situation s'explique par des cumuls de précipitation déficitaires de l'Aquitaine aux côtes de la Manche ainsi qu'en Champagne-Ardenne, Lorraine, Alsace, Franche-Comté et sur les Alpes du Nord. En Bretagne, Sologne et Touraine, le déficit de pluie atteint même 75 % ! En revanche, l'Est de la France (Alsace) et le Sud, Sud-Est de la France (Languedoc-Roussillon et Provence) sont dans le bleu. Des Bouches-du-Rhône à la Côte d'Azur les cumuls de pluie atteignent une fois et demie à deux fois la normale.

Mars parmi les plus secs des trente dernières années en Charente-Maritime

Sur le terrain, dans l'immédiat, les préfectures ont commencé à prendre les premiers arrêtés de restriction.  L'Essonne et la Seine-et-Marne ont les premières demandé aux agriculteurs de ne pas irriguer. La Charente-Maritime a interdit mardi les prélèvements par les agriculteurs dans la journée, mais les particuliers ne sont pas touchés. « La campagne 2011 s'annonce difficile », indiquait il y a quelques jours la préfecture de Charente-Maritime évoquant un déficit de 40% et un mois de mars parmi les plus secs des trente dernières années. « Le régime hydraulique actuel des rivières et la faible recharge des nappes conduisent à une situation déficitaire encore plus marquée que ces deux dernières années », signalait par ailleurs la Préfecture des Deux-Sèvres.  Dans ce contexte, la première réunion annuelle du comité sécheresse nationale a été avancée à la fin de la première quinzaine de mai.

JULIE CHAUVEAU

 


La source ici

 

 



21/04/2011

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