18/04/2011: LaDépêche.fr - Retour sur la manifestation de Cahors


Publié le 18/04/2011 08:15 | Marielle Merly

Cahors. Non, non et non au gaz de schiste!

Manifestation à Cahors

Le message est clair : le gaz de schiste c'est ni ici, ni ailleurs, un slogan mainte fois répété comme pour conjurer le sort./Photos DDM,Michael Fabre
Le message est clair : le gaz de schiste c'est ni ici, ni ailleurs, un slogan mainte fois répété comme pour conjurer le sort./Photos DDM,Michael Fabre

Tambours battants, ils sont partis d'un même pas de la place de-Gaulle, à Cahors, pour se rendre, en passant par la préfecture, au pont Valentré et à la fontaine des Chartreux, la source symbole d'eau pure.

Pour le gaz de schiste, c'est non ! Hier à Cahors, sous un chaud soleil, le collectif « non au gaz de schiste » annonçait 5 000 citoyens totalement hostiles au gaz de schiste, 3 200 selon la police. Ils sont venus du Tarn-et-Garonne, de l'Aveyron, de la Dordogne et du Lot. Le permis d'exploration du gaz de schiste concerne ces quatre départements. « Tant que la loi n'est pas passée, il faut rester mobilisé et après aussi, car après la présidentielle, ça va revenir. Toutes les personnes qui sont ici ne sont pas dupes. L'État n'aura peut-être pas le pouvoir de mettre fin au processus, car il est soumis aux banquiers », estime Brigitte Ducloz, une représentante du collectif tarn- et -garonnais. « La commission qui a instruit les dossiers permettant les permis d'extraction des gaz de schiste est la même qui se prononce sur les risques du gaz de schiste. Ils sont juges et partis, c'est inadmissible. Il y a plus de 100 000 personnes inscrites dans le collectif. Nous voulons l'abrogation pure et simple du permis d'exploration du gaz de schiste », tempête Marie Bové, venue de la Dordogne, conseillère régionale en Aquitaine.

« Je suis médecin, le gaz de schiste, à terme, aura des conséquences graves sur la santé. Plus on associe des toxines différentes dans l'organisme, plus on multiplie les symptômes. Il faut dire non définitivement », s'alarme un membre du collectif. « Pour l'agriculture, c'est un sujet préoccupant. Encore une fois, ça va être la fin des terrains agricoles. En France, tous les ans, 700 000 hectares disparaissent déjà pour des rocades et des ronds-points. Très vite, nous allons rencontrer des problèmes alimentaires. On a déjà les pesticides, si on ajoute ça, c'est la catastrophe. Il faut beaucoup d'eau pour extraire le schiste. C'est une denrée qu'il faut préserver », s'insurge un agriculteur de Cazes-Mondenard (82).

La manifestation va durer trois heures. Le cortège restera soudé jusqu'au bout, les collectifs de toute la France communiquent entre eux. Pas question de baisser les bras : le schiste c'est ni ici, ni ailleurs. « L'énergie est un bien commun, elle doit être gérée par le service public, pas par des banquiers, des sociétés privées », s'indigne Pierre, 20 ans.

 

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18/04/2011

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