12/03/2011: Québec met un frein à l'exploitation des GdS


A lire dans le Figaro, la bonne nouvelle du week-end: le gouvernement québécois a décidé de suspendre les activités des entreprises gazières le temps d'une étude, qui durera de 18 à 30 mois.

Les opérations de fracturation à but scientifique seront toutefois autorisées pendant cette période, il ne faut donc pas crier victoire, car cela veut dire que seule l'exploitation est freinée, pas l'exploration.

 


 

Le gouvernement du Québec a donné hier un coup de frein à l'exploration des réserves de gaz de schiste dans la province francophone canadienne en soumettant cette filière industrielle naissante à une vaste étude pour déterminer son impact sur l'environnement. Le ministre de l'Environnement de la province, Pierre Arcand, en a fait l'annonce après avoir rendu public un rapport d'un organisme officiel, le Bureau d'audiences publiques en environnement (BAPE), qui a mené depuis l'automne dernier une vaste consultation sur le sujet.

Depuis la découverte en 2007 de vastes réserves de gaz non conventionnel dans la vallée du Saint-Laurent, 31 puits d'exploration ont été forés par l'industrie, suscitant des craintes de contamination des nappes phréatiques, comme cela s'est produit dans l'Etat américain de Pennsylvanie (nord-est). "La conclusion du rapport est claire, le manque de connaissance requiert de la part du gouvernement un encadrement serré et une très grande prudence", a déclaré le ministre à la presse en soulignant que plusieurs des questions soulevées par les membres du BAPE étaient restées sans réponse. Il a, en conséquence, annoncé le lancement d'"une évaluation environnementale stratégique" sur l'exploitation de ces réserves de gaz non conventionnel.

"Le Québec se doit d'approfondir l'expertise sur le plan technique et scientifique, notamment en matière de géologie, d'hydro-géologie, de traitement des eaux usées, d'aménagement du territoire et de cohabitation harmonieuse avec la population", a-t-il dit. Cette étude d'impact sur l'environnement sera lancée cet été et durera de 18 à 30 mois, a-t-il ajouté. De plus, pendant toute la durée de l'étude, "les nouveaux forages et les opérations de fracturation hydraulique (de la roche renfermant le gaz) ne seront autorisées que pour les fins d'acquisition de connaissances scientifiques". L'industrie n'a pas immédiatement réagi à cette annonce mais la Fédération des chambres de commerce du Québec a estimé qu'elle équivalait à "un moratoire de facto", pendant qu'écologistes et l'association des ingénieurs du Québec accueillaient plutôt bien la décision du gouvernement.

 


La source ici

 

 



14/03/2011

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