10/04/2011: Rodez. Gaz de schiste : José Bové veut maintenir la pression


Rodez. Gaz de schiste : José Bové veut maintenir la pression

interview

Hier, à la Maison du livre, José Bové a dédicacé mais a aussi répondu à bon nombre de questions./Photo : DDM
Hier, à la Maison du livre, José Bové a dédicacé mais a aussi répondu à bon nombre de questions./Photo : DDM

De passage à la Maison du livre, hier à Rodez, José Bové a réagi à l'annonce d'une proposition de loi soutenue par le gouvernement pour interdire l'exploitation du gaz de schiste.

Après le groupe socialiste et Jean-Louis Borloo, Christian Jacob, président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, a obtenu du gouvernement un passage en urgence de sa proposition de loi pour interdire l'exploitation du gaz et de l'huile de schiste. Le député européen, José Bové, reste méfiant.

L'UMP veut interdire rapidement l'exploration et l'exploitation du gaz de schiste par un passage en urgence en vertu du principe de précaution. Quelle est votre réaction ?

L'UMP demande l'urgence pour pouvoir faire voter cette loi le plus rapidement possible par l'Assemblée nationale. En réalité, c'est pour passer devant le Parti socialiste qui a déposé une loi avant eux, c'est leur bataille interne, cela ne m'intéresse pas. Ce qui m'importe, c'est le texte, il faut qu'il soit clair. Qu'il abroge les permis d'exploration actuels. Il faut tout remettre à plat, il n'y a plus de permis qui court, c'est fondamental. On arrête Villeneuve-de-Berg, Montélimar et Nant ; quant à Cahors, l'instruction n'a pas besoin d'aller plus loin.

De quoi être satisfait tout de même ?

Tant qu'on n'est pas clair là-dessus, je ne vais pas crier victoire et on maintient toutes les mobilisations qui sont prévues sur le territoire et notamment le 17 avril, à Nant, dans l'Aveyron.

Que pensez-vous du projet de loi de Jean-Louis Borloo contre le gaz de schiste ?

C'est pour le moins surprenant ! Il dépose un projet pour interdire la prospection alors que c'est son ministère qui a octroyé le permis. Ou il ne savait pas que ces permis étaient à l'instruction, ce qui veut dire que cela s'est fait par ses services, et c'est gravissime parce que ça signifie que le corps des mines travaille comme un état dans l'état. Ou Borloo a laissé faire et c'est une incompétence politique alors qu'il était ministre de l'Environnement et s'était targué d'avoir mis en place le Grenelle de l'environnement. Il ne peut pas s'absoudre de sa responsabilité avec un projet de loi. C'est une faute qui entache son passage au ministère de l'Environnement.

Qu'en est-il du rassemblement, cet été, sur le Larzac ?

On verra en fonction de la situation à la fin du mois, pour l'instant on est toujours dans la pression. Surtout qu'il n'y a pas que la France qui est concernée. La semaine prochaine, au Parlement européen, la commission de l'énergie et des députés de Hollande, d'Allemagne et de Pologne se réunissent pour évoquer cette question et essayer d'aller dans le même sens que ce qui se passe en France aujourd'hui.

 

 

 

La source ici

 



10/04/2011

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